Les parents de tout-petits connaissent bien cette phase redoutée : le terrible two. Entre crises de colère, refus de coopérer et exploration incessante, ces moments peuvent mettre à rude épreuve même les plus patients. Fatigue et frustration s’accumulent, laissant les parents souvent désemparés face à ce petit être en pleine découverte de son indépendance.
Pourtant, quelques astuces simples peuvent faire toute la différence. Comprendre les besoins de l’enfant, instaurer des routines apaisantes et savoir choisir ses batailles sont autant de clés pour naviguer cette période difficile. Avec un peu de patience et de créativité, il est possible de transformer ces tempêtes en occasions d’apprentissage et de complicité.
A voir aussi : Caractéristiques de sélection des meubles pour enfants
Plan de l'article
Comprendre le terrible two : une étape normale du développement
Le terrible two, phase de développement survenant entre 18 mois et 2 ans, se caractérise par des crises de colère et une forte opposition. Cette période, bien que redoutée, est une étape tout à fait normale dans le développement de l’enfant. Selon Isabelle Filliozat, psychothérapeute et auteure de « J’ai tout essayé », ces comportements expriment avant tout un besoin d’autonomie et une frustration face à des limites encore mal comprises.
Les raisons des comportements difficiles
Aurélie Callet, psychologue, souligne que l’enfant traversant le terrible two cherche à affirmer son indépendance. Ce besoin d’autonomie se manifeste souvent par des refus catégoriques et des crises de colère lorsqu’il ne parvient pas à obtenir ce qu’il désire. La frustration est omniprésente, résultat d’une incapacité à exprimer ses besoins et désirs de manière adéquate. Effectivement, le langage étant encore limité, l’enfant utilise les moyens à sa disposition pour communiquer.
A lire également : Qui a inventé la césarienne ?
- Crises de colère : Manifestations émotionnelles courantes exprimant frustration et besoin d’autonomie.
- Opposition : Comportement où l’enfant refuse les directives et teste les limites.
Des conseils pour les parents épuisés
Face à ces comportements parfois déroutants, les parents doivent adopter des stratégies adaptées. Isabelle Filliozat recommande de choisir ses batailles et de se concentrer sur les comportements essentiels à corriger. Instaurer des routines stables et prévisibles peut aussi aider à apaiser l’enfant. Une structure claire et des horaires réguliers permettent de réduire l’incertitude et la frustration.
Aurélie Callet conseille aussi de valoriser les comportements positifs plutôt que de punir les négatifs. Un environnement sécurisant et encourageant est propice au développement harmonieux de l’enfant, même en plein terrible two.
Les signes typiques et les causes des crises
Les crises de colère sont parmi les manifestations les plus fréquentes du terrible two. Ces explosions émotionnelles surviennent souvent sans avertissement, déstabilisant les parents. Elles expriment une intense frustration et un désir d’autonomie. L’enfant se retrouve souvent incapable de verbaliser ses émotions, d’où ces accès de colère soudains.
Le comportement d’opposition constitue un autre signe typique de cette phase. L’enfant peut dire « non » à tout, même à des propositions qui lui plaisent habituellement. Cette opposition systématique n’est pas une simple provocation, mais un moyen pour l’enfant de tester les limites et d’affirmer sa personnalité.
Les causes sous-jacentes
- Développement cognitif : L’enfant commence à comprendre qu’il est un individu distinct, avec ses propres désirs et besoins.
- Frustration : L’incapacité à exprimer ses émotions et ses besoins de manière claire crée une frustration intense.
- Besoin d’autonomie : Cette phase marque une étape où l’enfant souhaite faire les choses par lui-même, sans aide.
Les parents doivent comprendre que ces crises ne sont pas le résultat d’un mauvais comportement, mais une étape naturelle du développement. Isabelle Filliozat et Aurélie Callet rappellent qu’une approche empathique et structurée peut grandement aider à traverser cette période.
Stratégies efficaces pour gérer les crises
Les parents confrontés au terrible two doivent adopter des stratégies précises pour naviguer cette période tumultueuse. Une des méthodes recommandées par les experts consiste à établir des routines cohérentes. Les enfants se sentent plus en sécurité et moins enclins à des crises de colère lorsqu’ils peuvent anticiper les événements de la journée.
Routines et sommeil
Une routine stable favorise aussi un meilleur sommeil. Un enfant bien reposé est souvent moins irritable et plus disposé à coopérer. Établissez des horaires réguliers pour les repas, les siestes et le coucher. Les activités prévisibles aident l’enfant à se sentir en contrôle, réduisant ainsi les comportements d’opposition.
Réagir avec calme
Lorsqu’une crise éclate, réagir avec calme et empathie est fondamental. Isabelle Filliozat conseille de valider les émotions de l’enfant sans céder à ses exigences déraisonnables. Dire « Je vois que tu es en colère parce que tu ne peux pas avoir ce jouet » aide l’enfant à se sentir compris, ce qui peut souvent désamorcer la situation.
Encouragement de l’autonomie
Encourager l’enfant à exercer son autonomie de manière contrôlée peut aussi limiter les conflits. Proposez des choix simples, comme choisir entre deux vêtements ou décider de l’ordre des activités. Cette approche permet à l’enfant de sentir qu’il a du pouvoir sur sa vie quotidienne, réduisant les comportements d’opposition.
Utilisation des pauses
Les pauses sont une autre technique efficace. Lorsqu’une situation devient ingérable, une courte pause peut aider à reprendre le contrôle. Cela donne à l’enfant le temps de se calmer et à l’adulte l’opportunité de réfléchir à la meilleure manière de gérer la situation.
Prendre soin de soi en tant que parent
Gérer les crises du terrible two peut mettre les nerfs des parents à rude épreuve. Pensez à bien prendre soin de soi pour rester efficace et bienveillant. Les parents doivent se rappeler que leur bien-être est essentiel pour celui de leur enfant.
Temps pour soi
Planifiez des moments de repos et de relaxation. Même quelques minutes par jour peuvent faire une grande différence. Voici quelques suggestions :
- Prendre un bain chaud
- Lire un livre
- Pratiquer la méditation ou le yoga
- Écouter de la musique apaisante
Le soutien social est aussi fondamental. Parlez avec d’autres parents qui traversent les mêmes défis. Le partage d’expériences peut offrir de nouvelles perspectives et des stratégies de gestion. Rejoindre des groupes de soutien ou des forums en ligne peut aussi être bénéfique.
Alimentation et exercice
Ne négligez pas votre alimentation et votre exercice. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière peuvent améliorer votre humeur et votre résistance au stress. Intégrez des exercices simples dans votre routine quotidienne, comme une marche rapide ou des étirements.
Demande d’aide
N’hésitez pas à demander de l’aide. Que ce soit un parent, un ami ou une baby-sitter, pensez à bien pouvoir s’accorder des moments de répit. Confiez votre enfant à une personne de confiance pour quelques heures afin de recharger vos batteries.